Dur dur de divorcer
Divorcer ? depuis le 1er janvier 2017 et la réforme sur le divorce par consentement mutuel qui consacre le divorce sans juge et qui privilégie un vrai contrat entre les époux homologué par un notaire, divorcer est devenu banal à l’heure où un couple sur trois se sépare. Pourtant, il ne faut pas croire, cette séparation n’est pas traumatisante pour les ex-conjoints et leurs enfants.
Il s’agit néanmoins d’aider les futurs divorcés en diminuant de façon significative les délais, divorcer à l’amiable devient une procédure rapide et sûre parce que sous le contrôle de deux avocats qui conseillent chacun des époux sur les termes de leur convention de divorce avant de la signer et de l’envoyer au notaire pour sceller définitivement la rupture du mariage.
Quelques conseils pour surmonter au mieux cette épreuve :
- Il faut tout d’abord faire attention que le divorce même par consentement mutuel ne soit pas à l’origine de crises peut être larvées mais pas moins explosives dans le temps. En cause : le silence sur les raisons de la séparation du couple. Bien souvent les époux ne peuvent pas exprimer avec un tiers les épreuves qu’ils ont traversé, les frustrations et les humiliations subies. Attention donc à ne pas penser que la rapidité apparente de la procédure et encore moins lorsqu’elle est faite en ligne par l’intermédiaire d’un site internet, dispense les époux d’un dialogue constant et long concernant les raisons profondes de leur séparation, ainsi qu’un accord réel sur le partage du patrimoine commun et une discussion sérieuse et raisonnée sur la garde des enfants. Ce dialogue doit être aidé par les avocats des époux qui doivent être en permanence à l’écoute de leur client et peu importe si la procédure de divorce se fait à l’amiable sur internet, les avocats doivent prendre d’écouter le temps qu’il faut et de conseiller avec professionnalisme et humanité.
- Il faut rester vigilant, car divorcer, c’est perdre tous ses repères. Un divorce ce n’est pas seulement la fin d’un couple, c’est aussi la perte d’une famille, d’une belle famille, des amis du couple souvent, qui se sentent obligés de prendre parti pour l’un pour l’autre… D’un monde construit à deux, d’un niveau de vie mais aussi d’un idéal familial. Il faut donc bien réfléchir avant et à deux. Il ne faut pas non plus hésiter à déranger son avocat même si les échanges se font par mail ou par téléphone. Pour amortir l’onde de choc, il ne faut pas qu’un divorce amiable soit compris comme une procédure « kleenex », la rapidité de la rédaction de la convention de divorce et l’homologation par le notaire doit être impérativement accompagné en amont par un gros travail psychologique.
- Passer du « nous » au « je », c’est une vraie blessure intérieure, c’est perdre le cocon conjugal, quand une maison est vendue, c’est la maison nourricière, source de chaleur et de sécurité qui est touchée. Il vaut donc toujours mieux reconstruire ce cocon, chacun de son côté, avant d’entreprendre la procédure de divorce par consentement mutuel. Chacun doit avoir une résidence séparée, une nouvelle maison, dans laquelle, il pourra retrouver un peu de soi, un peu de chaleur. Il ne faut pas hésiter à se dire que l’on est humain et non un robot qui peut raisonner au rythme de la rapidité de la procédure. Il faut se dire que l’on peut faiblir, faire des erreurs, adopter un regard tendre et compréhensif envers soit même et sortir du déni et de la colère, tout en acceptant d’être dans le chagrin.